Depuis un peu plus de deux mois que j'ai commencé ce blog, je me rend compte que cette décision est beaucoup plus lourde que je ne le croyais. En effet, au lieu de passer la majorité de mon temps à dormir comme tout bon Cavalier King Charles qui se respecte, pour vous tenir informés, pour vous expliquer le monde de l'optique, je passe mon temps dans les magasines d'optique, mais aussi sur le terrain, particulièrement dans le magasin de ma maitresse : Les Plus Belles Lunettes du Monde.
Vous expliquer le monde de l'optique, c'est un vaste chantier ! Je comprend chaque jour un peu plus sa complexité et combien ce milieu est trouble, un comble !
Durant toute cette année 2009, en dehors des chroniques de mode, ou des coups de gueule dont la race canine a le secret, je vais donc travailler par grands thèmes et le premier d'entre eux m'est apparu comme évident : le verre progressif.
Pourquoi me direz vous? et bien la réponse est simple : c'est le premier produit en valeur dans le chiffre d'affaire des opticiens comme des laboratoires verriers, c'est un produit complexe, technique, très mal connu (parfois même des opticiens, ou des vendeurs non opticiens diplômés que vous croisez chaque jour en magasin);
et surtout lié étroitement à un mythe : "les verres progressifs, c'est dur de s'habituer, non?"
C'est en effet la première question de tout nouveau porteur potentiel quand ce n'est pas "Moi, je n'en veux plus, c'est épouvantable !"
Si je devais établir un parallèle, c'est un peu comme " Aller chez le dentiste, ça fait mal ! ", oui en effet, cela pouvait faire mal, mais "avant", et il y a longtemps...
Alors moi, Boubou, j'ai décidé de consacrer ce début d'année à vous expliquer les verres progressifs. Et surtout de tordre le coup à la première grande idée reçue, en effet : la non adaptation au verre progressif, cela n'existe plus !
sauf quelques cas rarissimes et prévisibles.
La meilleure preuve : elle est très simple, les deux plus grands laboratoires mondiaux, Essilor et Hoya garantissent une adaptation à 100% de leur verres de dernière génération et les plus performants, les verres Essilor Ipséo et Physio et les verres Hoya ID et ID My Style.
Mais alors d'ou vient cette idée de difficultés d'adaptation aux verres progressifs? Les causes sont multiples, normales et très simples à comprendre. Je les détaillerai pour vous dans les semaines à venir, mais en voici les principales :
- la jeunesse du verre progressif : c'est en 1959 que Bernard Maitenaz, jeune ingénieur en optique et en mécanique, invente le verre Varilux pour remplacer les verres à double foyer encore largement en vente dans de nombreux pays;
- des prescriptions parfois approximatives : une bonne adaptation necéssite un examen de vue de qualité et particulièrement que la vision de près ne soit pas "surcorrigée";
- un choix justifié du type et de la marque du verre progressif;
- mais surtout un choix de monture adapté, des prises de mesures très précises, un montage parfait, un ajustage attentionné de la monture à la livraison, tout cela accompagné d'explications de l'opticien à son client.
Effectivement cela fait, à première vue (drôle non?), de nombreuses sources d'erreur mais il ne viendrait à l'idée d'aucun d'entre vous d'aller faire le Dakar avec une Ferrari ou tout autre véhicule non adapté!
Première conclusion évidente de ce premier post consacré aux verres progrressifs : 99% des sources d'inconfort sont donc de la responsabilité de l'opticien puisqu'il est apte à vérifier votre prescription et qu'il maitrise toute les étapes suivantes.
Suite avec l'histoire du verre progressif et ses principes...
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